Soudan : Khartoum sans électricité après des frappes de drones
La capitale du Soudan a été la cible de nouvelles attaques de drones dans la nuit de mercredi à jeudi – avec pour conséquence directe l’interruption de l’électricité, selon des déclarations de la compagnie nationale. Les FSR ont été en grande partie chassées du centre du Soudan ces derniers mois. Mais ces combattants du Général Hemetti semblent avoir changé de tactique selon les analystes. En lieux et place des assauts terrestres, ce sont désormais les frappes de drones contre les centrales électriques, les barrages et d’autres infrastructures dans les territoires contrôlés par l’armée régulière. Africanews
Environ 1 300 militaires et policiers congolais transportés de Goma à Kinshasa (MONUSCO)
La Mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) annonce la fin de l’opération de transport de plus de 1 300 membres non armés des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et de la Police nationale congolaise (PNC) ainsi que leurs dépendants. Cette opération a été conduite en étroite coordination avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), agissant en tant qu’intermédiaire neutre, indique le communiqué de la mission onusienne publié ce jeudi 15 mai…Le transport des éléments non armés a été assuré grâce à un dispositif logistique mixte et complexe mis en place par la MONUSCO comprenant huit rotations de près d’une dizaine de véhicules (ambulance, bus, citerne), 46 vols en hélicoptère et 23 vols en avion. Lancée le 30 avril 2025, cette opération complexe visait à transporter à Kinshasa en toute sécurité les éléments des forces de défense et de sécurité congolaises ayant trouvé refuge dans les bases de la MONUSCO à Goma à la fin janvier 2025, à l’issue la prise de contrôle de la ville par l’AFC/M23. Radio Okapi
RDC : Levée des immunités de Joseph Kabila : une commission mise en place au Sénat
La plénière consacrée à la levée des immunités de l’ancien Président et sénateur à vie, Joseph Kabila, a mis en place ce jeudi 15 mai une commission technique, qui dispose de 72 heures pour examiner en profondeur ce réquisitoire avant de soumettre son rapport au débat à la plénière. Selon des sources parlementaires, les discussions ont révélé des tendances divergentes : certains sénateurs soutiennent la levée de l’immunité, tandis que d’autres, invoquant l’article 224 du règlement intérieur du Sénat, estiment que la procédure doit passer par un vote du Congrès. En fait, le Sénat a entamé ce jeudi à huis clos l’examen du réquisitoire de l’auditeur général des FARDC demandant la levée des immunités de Joseph Kabila, président de la République honoraire et sénateur à vie. D’après les sources de Radio Okapi au bureau du Sénat, cette problématique est sous examen en toute discrétion, au regard de sa sensibilité et surtout de l’importance de la personne mise en cause, l’ancien chef de l’État pendant 18 ans. Les autorités congolaises accusent Joseph Kabila d’être complice de la rébellion AFC/M23. L’ex-chef de l’Etat, aujourd’hui en exil, est visé par de lourdes charges : crimes de guerre, crimes contre l’humanité, massacres de civils. Radio Okapi
Au Tchad, l’ex-premier ministre Succès Masra interpellé pour « incitation à la haine »
L’ancien premier ministre tchadien Succès Masra, figure de l’opposition, a été interpellé tôt vendredi 16 mai au matin pour diffusion de messages d’« incitation à la haine » liés à des affrontements meurtriers la veille dans le sud-ouest du pays, a annoncé le parquet tchadien…« Des messages ont été diffusés, notamment sur les réseaux sociaux, appelant la population à s’armer contre d’autres citoyens », [le procureur de la République Oumar Mahamat Kedelaye] a précisé, sans révéler leur contenu ou si M. Masra en était l’auteur…Les Transformateurs, le parti de M. Masra, avaient évoqué dans un premier temps un « enlèvement » et diffusé un extrait d’une vidéo de caméra de surveillance montrant l’intéressé sortant de son domicile, encadré par plus d’une dizaine d’hommes en uniformes militaires et armés. Dans un communiqué de presse, le parti avait ensuite dénoncé une « action brutale, menée en dehors de toute procédure judiciaire connue (et) en violation flagrante des droits civiques et politiques garantis par la constitution. »…Economiste formé en France et au Cameroun, M. Masra, 41 ans, avait été nommé Premier ministre cinq mois avant l’élection présidentielle de mai 2024 à laquelle il s’était porté candidat, dans un duel inédit face au président élu Mahamat Idriss Déby Itno, proclamé vainqueur avec plus de 60 % des suffrages. Son parti des Transformateurs avait ensuite boycotté les élections législatives, sénatoriales et locales. Le Monde avec AFP
Tchad: 41 morts dans des affrontements dans le sud du pays
Au Tchad, plusieurs dizaines de morts dans des « affrontement violents » dans le village Mandakao, dans la province du Logone Occidental, près de la frontière camerounaise. Selon des sources officielles, le bilan s’élève à 41 morts et plusieurs blessés. Le village de Mandakao a été attaqué mercredi 14 mai. Selon une source judiciaire, « deux ferriks », des campements nomades et près de 80 cases ont été incendiées. « Des habitants ont été assassinés, majoritairement des femmes et des enfants », selon la même source. Plusieurs blessés ont été évacués vers l’hôpital du district de Beinamar, à environ 80 kilomètres de Moundou. Certains d’entre eux ont succombé à leurs blessures. Plusieurs personnes présentes à Mandakao expliquent qu’un conflit intercommunautaire serait à l’origine de ses affrontements…Les forces de défense et de sécurité du Tchad, rapidement déployées sur place, auraient déjà interpellé 82 personnes dans le cadre de l’enquête en cours. Dès jeudi, le ministre de la Sécurité ainsi que celui de l’administration du territoire se sont rendus sur place et le calme est revenu dans le village. RFI
Burkina Faso : un groupe jihadiste cible la ville de Diapaga
Lundi, Diapaga « a été la cible d’une attaque d’envergure des terroristes » du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM ou JNIM en arabe), mouvement jihadiste affilié à Al-Qaïda, a indiqué une source sécuritaire, évoquant « d’importants dégâts matériels ». « Une opération est en cours pour traquer les terroristes et restaurer la sécurité dans la ville », a-t-elle poursuivi. Si les jihadistes contrôlent de larges parties du Burkina Faso depuis plusieurs années, leurs incursions dans des villes restaient rares. La semaine dernière, ils sont toutefois entrés pendant plusieurs heures dans Djibo, grande ville du Nord, tuant des dizaines de militaires et de civils…Selon un autre habitant joint par l’AFP, « les terroristes ont incendié plusieurs services publics et privés avant de libérer les détenus de la maison d’arrêt et de correction » de Diapaga, où étaient emprisonnées plusieurs personnes accusées d’actes jihadistes. Des vidéos de propagande de l’attaque, filmées par les assaillants, ont été relayées sur les réseaux sociaux, montrant notamment la libération de détenus. Jeune Afrique avec AFP
Guinée: le parti de l’ex-président Alpha Condé dénonce l’arrestation de son secrétaire, Sékou Condé
Le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), parti de l’ancien président Alpha Condé, a annoncé l’arrestation jeudi 15 mai de son secrétaire permanent Sékou Condé. Il s’apprêtait à prendre la parole devant les militants, au siège du parti à Gbessia, à Conakry, lorsque des policiers et des gendarmes ont stoppé le rassemblement. Selon le parti, Il souhaitait dénoncer le comportement de cadres du parti soutenant la junte. Selon le parti Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), Sékou Condé se trouve désormais « en garde-à-vue au commissariat centrale de Gbessia ». Comme 27 autres partis, le RPG a été suspendu en mars par les autorités du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), la junte à la tête du pays. La suspension pour trois mois faisait suite à la suite de l’évaluation des partis politiques. Il n’a plus donc pas le droit de mener des activités politiques. RFI
Le Cameroun signe une convention avec l’ONU pour les élections, l’opposition s’indigne de sa mise à l’écart
Au Cameroun, l’agence de gestion des élections Elecam et l’ONU ont signé le 9 mai une convention de collaboration pour « optimiser les élections au Cameroun, dans une démarche visant à renforcer la transparence et l’inclusivité du processus électoral ». Le Cameroun se prépare à la présidentielle en octobre 2025. Mais le parti de l’opposant Maurice Kamto, le MRC, dénonce la mise à l’écart des partis politiques. Le MRC affirme avoir découvert l’existence de cette convention sur les réseaux sociaux. Alors dans le communiqué du parti, le ton est dur…Il faut rappeler que le parti de Maurice Kamto, dont la candidature à la prochaine présidentielle reste incertaine, a notamment réclamé ces derniers mois l’audit du fichier électoral et la publication de la liste électorale nationale. Sans obtenir gain de cause. La situation a été portée à l’attention de l’ONU, selon la formation d’opposition. Avec la signature de cette convention, le MRC estime que l’ONU « apporte une caution » au régime camerounais. RFI
Gabon : Ali Bongo, ex-président renversé, est arrivé en Angola après presque deux ans de résidence surveillée
Déchu en août 2023 par un coup d’Etat après quatorze ans au pouvoir, l’ex-président gabonais Ali Bongo Ondimba, qui était jusqu’alors placé en résidence surveillée, est arrivé en Angola avec son épouse et son fils, vendredi 16 mai, a annoncé la présidence angolaise, selon laquelle leur libération fait suite à des contacts entre le président angolais, Joao Lourenço, et Brice Oligui Nguema, le président du Gabon. « A la suite des initiatives du président de la République d’Angola et président en exercice de l’Union africaine, Joao Lourenço, auprès du président du Gabon, Brice Oling Nguema, la famille Bongo a été libérée et vient d’arriver à Luanda », a écrit la présidence angolaise dans un communiqué diffusé sur Facebook. Elle a également publié des photographies montrant l’ancien dirigeant accueilli à l’aéroport de Luanda. Ali Bongo, âgé de 66 ans et dont l’état de santé est présenté comme précaire, a été renversé à l’été 2023 par le général Brice Oligui Nguema, élu président du Gabon en avril avec près de 95 % des voix. Il était, depuis, assigné à résidence dans la capitale, Libreville. Son épouse, Sylvia Bongo, 62 ans, et son fils Noureddin, 33 ans, ancien directeur de cabinet du président déchu, en détention dans l’attente de leur procès pour détournement de fonds publics, avaient été récemment libérés et également placés sous résidence surveillée dans une résidence familiale, à Libreville. Le Monde avec AFP
Après le Mali, la Guinée fait le ménage dans le secteur minier
Les retraits de permis d’exploitation se multiplient. Le général Mamadi Doumbouya, qui a fait de l’exploitation des ressources minières l’une de ses priorités pour la Guinée, a retiré les autorisations d’exploitation à des dizaines de sociétés minières, selon un décret lu mercredi 14 mai au soir à la télévision publique. Ces retraits concernent une cinquantaine de titres miniers détenus par plusieurs dizaines de sociétés actives dans l’exploitation notamment de la bauxite, de l’or, du diamant et du graphite, selon ce texte lu à la télévision nationale. Les raisons de cette décision n’ont pas été officiellement indiquées…Le 9 mai, le président Doumbouya avait déjà retiré le permis à deux compagnies minières locales, Guiter Mining et Kebo Energy SA. Il avait la veille ordonné le retrait des permis des compagnies minières qui ne sont pas en règle par rapport au code minier du pays, sans plus de détails. Jeune Afrique